Marché immobilier wallon : une hausse des prix, oui, mais à relativiser
Les chiffres du Baromètre des Notaires pour les neuf premiers mois de 2025 confirment une reprise de l’activité immobilière en Belgique.
Le nombre total de ventes (actes authentiques) a progressé de 15 % sur un an en Belgique et de 17,2 % en Wallonie, une hausse portée notamment par la réforme des droits d’enregistrement.
Des chiffres en apparence spectaculaires
Selon les données publiées par le notariat :
- Prix moyen d’une maison en Belgique : 346 218 € (+5 % sur un an)
- Prix moyen d’un appartement en Belgique : 275 862 € (+1,7%)
- Prix moyen d’une maison en Wallonie : 269 551 € (+12,9 %)
- Prix moyen d’un appartement en Wallonie : 209 952 € (+5,8 %)
Pour Bruxelles et le Brabant wallon :
- Bruxelles (Région) :
Maison: 577.108€ (+1,2%)
Appartement: 277. 411 (+2,3%) - Province du Brabant wallon :
Maison: 446 799 € (+7,1%)
Appartement: 268 855€ (+1,4%)
Des chiffres qui semblent indiquer une flambée… mais qui nécessitent d’être lus avec précaution.
Une hausse liée à un « effet de composition »
Comme le rappelle Federia, cette forte progression des prix moyens ne traduit pas une hausse généralisée des valeurs immobilières.
Elle s’explique en grande partie par un effet de composition : de nombreux acheteurs ont attendu l’entrée en vigueur de la réduction des droits d’enregistrement à 3 % pour se positionner sur des biens plus chers ou de meilleure qualité.
Cela a mécaniquement tiré le prix moyen vers le haut, sans que le prix des logements comparables n’augmente dans les mêmes proportions.
En clair : les prix n’ont pas bondi de 13 % partout, mais la part des biens plus haut de gamme vendus a temporairement gonflé la moyenne.
Une convergence régionale et un marché en mutation
Plutôt qu’une flambée, la Wallonie connaît un rattrapage structurel vis-à-vis de la Flandre et de Bruxelles.
Les pôles économiques et résidentiels comme Namur, le Brabant wallon et le Luxembourg attirent de plus en plus d’acquéreurs en quête d’espace, d’accessibilité et de qualité de vie.
La rareté de la construction neuve et la hausse des revenus des ménages participent aussi à cette tendance.
Un message de responsabilité
Federia appelle à une lecture nuancée et responsable des chiffres.
Les variations de court terme ne doivent pas masquer les défis de fond :
le manque de logements, la lenteur des procédures, la pression foncière et la nécessité de soutenir la mobilité résidentielle.
La réforme fiscale actuelle est perçue comme un levier d’accessibilité, pas comme une cause d’inflation immobilière.
Ce qu’il faut retenir
✅ Oui, le marché immobilier wallon est en hausse.
⚠️ Non, il ne s’agit pas d’une explosion généralisée.
💡 Chaque bien reste unique, et la réalité du terrain varie fortement d’une commune à l’autre.
En conclusion
Dans un contexte aussi contrasté, faire estimer son bien par un agent immobilier local n’a jamais été aussi essentiel.
Un professionnel qui connaît parfaitement le marché de votre région, les références de vente réelles et les tendances spécifiques à votre commune pourra vous donner une estimation juste, objective et actualisée — loin des effets d’annonce ou des moyennes nationales.
Un chiffre dans un baromètre ne remplace jamais une analyse de terrain.
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